4-Xtremes – Épisode 42 : À travers le ravin et la boue en direction du sud

Nous avons réalisé un bon parcours au cours des dernières semaines. Et ce malgré le fait que nous avons dû nous déplacer plus ou moins en zigzag et parfois même hors des sentiers battus. Car une fois de plus, il s’est avéré que l’Espagne offre tellement de possibilités que la planification des itinéraires devient difficile.

Toujours le long du fleuve.

Après avoir exploré Cuenca, nous nous accordons, ainsi qu’à l’Axor, une pause au bord d’un lac artificiel. La nuit, les températures descendent en dessous de zéro, mais la journée, nous profitons du soleil et nous nous promenons le long des rives avec Aimée. Nous repartons quelques jours plus tard : sur une petite route à travers un canyon pittoresque, toujours le long du Río Júcar. Il n’y a presque pas de circulation et nous devons régulièrement nous rabattre sur la voie opposée à cause de rochers en surplomb.

Dans la gorge se trouve la petite ville d’Acalá del Júcar, qui n’était pas non plus une métropole au milieu du siècle dernier, mais qui était tout de même bien plus grande qu’aujourd’hui. Les habitants n’ont pas besoin de faire du sport : les maisons sont construites dans les rochers et les ruelles sont si étroites qu’il faut se déplacer à pied. Et ceux qui ont besoin de bois de chauffage, par exemple, le poussent en haut de la montagne avec une brouette. Nous avons l’impression de plonger dans un monde révolu. Au Moyen-Âge par exemple, lorsque les « ancêtres » des conducteurs de camion actuels empruntaient ici une route commerciale.

« Ville des arts et des sciences ».

Le contraste avec la métropole voisine de Valence ne pourrait pas être plus grand. Dans la troisième plus grande ville d’Espagne, après Madrid et Barcelone, nous garons notre camion sur un parking pour camions surveillé et nous nous déplaçons en vélo. Le symbole moderne de Valence, la ville des arts et des sciences, nous plaît tout particulièrement. De là, on peut rejoindre la vieille ville en traversant le lit d’une rivière à sec - aujourd’hui un parc verdoyant et luxuriant - sans avoir à pédaler dans la circulation en ville.

Et encore un contraste : comme la côte au sud de Valence est très peuplée, nous choisissons un itinéraire parallèle qui nous fait traverser des montagnes et des villages jusqu’à ce que nous atteignions l’Andalousie et que nous laissions l’asphalte derrière nous. Du moins par phases, car ici aussi, dans le sud, la plupart des routes ne laissent rien à désirer. Et pourtant : la conduite offroad est de rigueur dans les « badlands » de Gebas d’abord et ensuite dans le désert de Tabernas. Avec beaucoup de boue autour des passages de roue. En dépit du fait que cette région soit considérée comme l’une des plus sèches d’Europe, nous avons eu plusieurs jours de pluie.

La différence principale : en Iran, nous n’avons guère eu à partager les sites historiques avec d’autres visiteurs occidentaux. En revanche, l’Alhambra et les palais Nasrides comptent parmi les attractions touristiques les plus visitées d’Europe. Lors de l’achat des billets, nous devons indiquer nos numéros de passeport et réserver des créneaux horaires. Mais cela en a valu vraiment la peine. Au plus tard à la fin de la visite, en montant sur une tour qui offre une vue imprenable sur la vieille ville de Grenade et la Sierra Nevada enneigée. D’ici, nous pouvons presque voir notre prochaine destination...

Photos : 4-Xtremes